MHR Montpellier Hérault Rugby

Quel courage !

On connait les Montpellier-Castres du Top 14, on découvre maintenant les Montpellier-Castres en Champions Cup. Une différence ? Dans l’engagement, non. Dans le résultat ? Apparemment oui. Une victoire avec le bonus face à son ennemi préféré et réduit à quatorze, chapeau les gars ! Débrief d’un match au scénario complètement fou (et oui, encore un…) :

Le début de match est assez remuant avec deux équipes qui tentent de produire du jeu. Ce sont les hommes de Christophe Urios qui marquent les premiers avec une pénalité de Rory Kockott dès la quatrième minute de jeu. Par le jeu, le MHR veut réagir avec une belle séquence où Jesse Mogg est au bord d’inscrire le premier essai en coin mais un bon retour de Rémy Grosso met un terme à l’action. François Steyn récompense finalement le travail de son équipe par une pénalité et ouvre le compteur héraultais. Mais après le premier quart d’heure, premier coup de poignard castrais : Jesse Mogg hérite d’un bon ballon de relance, franchit le premier rideau et allonge sa passe sur l’extérieur. Rémi Grosso (encore lui) sent bien le coup et intercepte la passe de l’arrière australien pour finalement terminer dans l’en-but. Premier avertissement. A peine quelques minutes plus tard, un coup du sort plombe nos cistes : Davit Kubriashvili est exclu suite à un déblayage illicite. Réduit à quatorze on craint le pire. Mais c’est à partir de ce moment que tout va se déclencher. Sans tenter le diable, la furia montpelliéraine va, au courage, faire craquer petit à petit des tarnais impuissants. Au lieu de prendre les points et de revenir au score après une pénalité de Rory Kockott, les coéquipiers d’Akapusi Qera choisissent la pénaltouche. Un choix payant puisque Jim Nagusa trouve la faille après un ballon porté stoppé à un mètre et un petit côté joué malicieusement par Nic White. A la mi-temps, tous les espoirs sont permis avec seulement un point d’écart entre les deux équipes (10-11).

Au retour des vestiaires, Benjamin Urdapilleta, à peine entré en jeu, inscrit une pénalité et ajoute les trois derniers points de son équipe qui ne marquera plus jusqu’à la fin de la rencontre. C’est alors que la puissance, le mouvement et les coups de boutoir montpelliérains vont faire exploser leurs adversaires. Deux mauls dévastateurs avec à la conclusion du premier Kelian Galletier, puis Shalva Mamukasvili pour le second, récompensent leur courage et leur solidarité après le carton rouge. Trois essais inscrits, le bonus offensif devient le nouvel objectif (inespéré). On rappelle qu’il faut quatre essais pour obtenir une victoire bonifiée en Champions Cup. Et à force d’insister, de tenter des choses, une ouverture est trouvée dans le petit côté avec Catrakilis qui décale parfaitement Jim Nagusa qui déboule sur son aile. Une passe acrobatique qui trouve les pieds de White qui prolonge en tapant le ballon et qui s’en va inscrire l’essai du bonus à une minute de la fin du match. Totalement fou…

Quatre essais à un, bonus offensif à la clé et une victoire de tous les espoirs. Alors qu’on pensait le MHR cuit après l’exclusion de Davit Kubriashvili, ça les a au contraire boosté pour la suite de la rencontre. Encore un scénario de folie auquel les supporters se sont habitués en regardant jouer leur équipe. Cette victoire à cinq points était nécessaire pour la suite de la compétition où le Leinster semble plus que jamais favori. Il y a encore une petite chance si Montpellier fait un sans-faute jusqu’à la fin de la compétition. Et ça commence d’abord par la revanche à Pierre Antoine la semaine prochaine !

Points MHR :

Essais : Nagusa (37°), Galletier (55°), Mamukashvili (67°), White (78°)

Transformations : Steyn (38°, 56°, 68°)

Pénalités : Steyn (9°, 65°)

Points CO :

Essais : Grosso (16°)

Transformations :

Pénalités : Kockott (4°, 27°), Urdapilleta (42°)

Carton rouge MHR : Kubriashvili (19°, jeu déloyal)

Carton jaune CO : Alexandre Bias (72°)

XV de départ MHR :

1. Mischa Nariashvili (17. Yvan Watremez 56°) – 2. Shalva Mamukashvili (16. Charles Géli 67°) – 3. Davit Kubriashvili () – 4. Konstantin Mikautadze (19. Antoine Battut 75°)  – 5. Nicolaas Janse Van Rensburg– 6. Fulgence Ouedraogo (cap) (20. Wiaan Liebenberg 75°) – 7. Kelian Galletier – 8. Akapusi Qera (19. Pierre Spies 60°) – 9.Nic White (21. Cameron Wright 23°-30°) – 10. François Steyn (21. Cameron Wright 77°) – 11. Nemani Nadolo (18. Jannie Du Plessis 23°) – 12. Alexandre Dumoulin (23. Demetri Catrakilis 67°) – 13. Joe Tomane – 14. Timoci Nagusa – 15. Jesse Mogg (22. Benjamin Fall 56°)

XV de départ CO :

1. Antoine Tichit (17. Tudor Stroe 40°) – 2. Brice Mach (16. Marc-Antoine Rallier 67°)  – 3. Daniel Kotze (18. Damien Tussac 40°)  – 4. Thibault Lassalle (19. Victor Moreau 57°) – 5. Rodrigo Capo Ortega (cap) – 6. Mathieu Babillot – 7. Anthony Jelonch (21. Alexandre Bias 67°) – 8. Alex Tulou – 9. Rory Kockott (22. Antoine Dupont 63°) – 10. Julien Dumora (20. Benjamin Urdapilleta 40°) – 11. David Smith (23. Florian Vialelle 23°-26°) – 12. Afusipa Taumeopeau – 13. Thomas Combezou (23. Florian Vialelle 67°) – 14. Rémi Grosso – 15. Pierre Bérard